Jan Fabre

Dessinateur, sculpteur, écrivain, auteur et metteur en scène de théâtre, chorégraphe, performeur,... l'artiste plasticien belge Jan Fabre est né à Anvers en 1958.
Si son lien de parenté, vrai ou prétendu, avec l'entomologiste Jean-Henri Fabre fait couler moins d'encre que certaines de ses réalisations, son intérêt pour le monde animal, les scarabées en particulier, ne fait en revanche pas de doute. Pour preuve :  Heaven of Delight, au plafond de la galerie des glaces du palais royal, à Bruxelles [ 2002 ] et Totem, place Monseigneur Ladeuze, à Louvain [ 2004 ].
Les œuvres de Jan Fabre suscitent tantôt controverse, polémique, scandale, tantôt admiration, fascination, mais rarement l'indifférence. En tout cas, elles donnent souvent à penser.

Ik, aan het dromen
1978
[ vue partielle * ]
collection du M HKA,
musée d'art contemporain d'Anvers

Il s'agit bien ici d'une œuvre de jeunesse dans laquelle Jan Fabre s'est représenté.
Le microscope, qui en est un élément non négligeable, explique la présence de cette page dans un site comme celui-ci.

* La sculpture est presque entièrement couverte de clous dorés. Mais pas tout à fait.
Elle va de pair avec une performance portant le même titre, au cours de laquelle Jan Fabre ponçait la peau de ses jambes, comme les pieds de la table, avec du papier de verre, jusqu'au sang.

Gilles Le Guennec interprète ainsi :
  L'artiste est en train de rêver. Après avoir regardé dans un microscope.
  Il est recouvert d'une nouvelle peau faite d'une cuirasse et de clous.


Après avoir observé... ou avant ?
La rêverie évoquée dans le titre est-elle poétique ou méditative ?

Les pensées vont-elles à l'étrangeté du monde microscopique ou à celle du monde entier, ou à la condition des chercheurs ou à celle des artistes ?

Lors d'un entretien réalisé par Alexandre Devaux, pour artnet.fr, en 2011, Jan Fabre parle de Félicien Rops :  « Il y a toujours comme cette recherche, chez Félicien Rops... cette recherche avec le squelette, dans cette sorte de continuité de vie post mortem,... le corps nu, et la chair. Il y a toujours cette recherche entre la chair et le squelette, entre le futur et le passé. C'est un artiste très inspirant pour moi, encore aujourd'hui. Très poétique. »