Objectifs pour (photo)micrographie
et photomacrographie


Page au brouillon...

D'abord, un peu de terminologie :

anciennement ondésignait du nom de micrographes les utilisateurs de microscope.
Micrographie équivalait donc à microscopie.
Laure Albin Guillot, toutefois...  [ + lien ]

La confusion est aujourd'hui fréquente entre macrophotographie ( galvaudé ) et proxiphotographie
Proxi s'applique, en principe, aux PdV donnant des images aux échelles de l'ordre 1/4 à 1/1 sur le support d'enregistrement.
Si l'image enrestrée est jusqu'à une 20aine de fois plus grande que l'objet réel, il faut alors parler de macrophotographie*.
Au-delà, c'est le domaine de la photomicrographie.
[ * à l'instar de photomicrographie, photomacrographie serait plus judicieux que macrophotographie qui s'est pourtant généralisé dans le lagage courant. ]

Souvent, le terme microphotographie est utilisé à tort pour désigner la photographie d'un objet minuscule agrandi au microscope..
Or cela désigne le "contraire", à savoir la réduction en une image minuscule d'un objet relativement grand. [ Pensez aux microfilms des espions... ;o) ]

= = = = = = = =

Cfr noms d'objectifs en -a  mais plus près de nos préoccupations :
Cette désinence a collé à la plupart des familles d'objectifs spécialement destinés à la photomacrographie.
Mikroluminar [ Winkel Zeiss ] ; Mikrotar et Luminar [ Zeiss ] ; Mikroplanar [ Lomo ] ; Milar, Summar et Photar [ Leitz ] ; Neupolar [ Reichert ] ; Glyptar [ Busch Rathenow ] ; Micro Raptar [ Wollensak ] ; Microstigmar [ Beck ] ; Micro Tessar* [ B&L ] ; ... La liste n'est pas exhaustive. Ceux-ci sont munis d'un diaphragme à iris mais dépourvus de système de mise au point. Ils s'emploient associés à des tubes allonges, une bague hélicoïdale, un soufflet, autant de moyens d'allonger le tirage en vue du grossissement souhaité
.

Chacune de ces familles compte plusieurs focales dont les plus courtes [ 12,5~40 mm - destinées aux plus forts grossissements ] sont peu volumineux et généralement en monture RMS. Ceci permet de les utiliser sur un microscope... sans oculaire, s'entend. Certaines versions - de Milar et Luminar, notamment - sont spécialement destinées à cet emploi et ne possèdent même pas de diaphragme. Ils sont optimisés pour leur ouverture maximale, laquelle donne le meilleur pouvoir résolvant.

Minolta, Olympus, Canon, Topcon

À noter les dénominations paradoxales chez Nikon : "Macro Nikkor" >< "Micro-Nikkor"

cfr Zeiss BierHenkel
[ + cfr microsc' "sablé"(?) ] 

Makro Kilar [ Kilfitt ],
Makro Kilar 90 = 1 élément asph' ?
Macro Zoomatar = Makro Kilar repris par Zoomar
                              mais n'a rien d'un zoom...

* Tessar est une formule optique de Zeiss mais Bausch & Lomb a bénéficié, de 1892 jusqu'à la première guerre mondiale, d'un accord avec la firme allemande lui permettant de fabriquer des objectifs sous licence. [ cfr continental ]

= = = = = = = =

/ Microscopie
Semi-apochromatiques à la fluorine,
Fluotar, Neofluar et dérivés Plan- : Pl Fluotar [ Wild ], Pl & NPl Fluotar [ Leitz ], Plan Neofluar [ Zeiss ]

Au contraire des objectifs photographiques dont on peut exploiter une gamme de distances de mise au point, une gamme d'ouvertures, et - en ce qui concerne les zooms - une gamme de focales, les objectifs desinés à la microscopie ont eux, pour la plupart, une ouverture fixe [ qui conditionne leur pouvoir de résolution ] et sont utilisés à une distance de travail déterminée ; sauf quelques uns voués à des grandissements faibles, ils ont aussi une focale unique. Ils sont dès lors conçus avec une rigueur sans compromis, à la recherche des performances exceptionnelles qu'on attend d'eux en termes de qualité d'image plutôt qu'en souplesse d'emploi [ netteté, contraste, planéité de champ ].
Résultat ?  À la profusion d'objectifs qui s'étale dans les catalogues de matériel photographique et cinématographique, correspond, chez les grands fabricants de microscopes, une diversité de produits qui n'a plus rien à voir avec les trois gammes classiques, connues jusque dans les années 1980 environ [ achromatiques, semi-apochromatiques et apochromatiques ]. La panoplie des objectifs s'est largement étendue ; des formules différentes sont prévues pour la mise en œuvre de techniques particulières et pour des applications bien spécifiques. Les tolérances sont infimes.

C'est de la haute technologie qui a son coût.

En 2018, le prix d'un objectif peut avoisiner 15000 €.


Ainsi ce 100x adapté à l'observation en contraste interférentiel :  il ouvre à 1,57 et doit être immergé dans une huile spéciale à haut indice de réfraction... malgré quoi une correction est prévue pour s'adapter
à l'épaisseur du couvre-objet à quelques µm près.