Au contraire des objectifs photographiques dont on peut exploiter une gamme de distances de mise au point, une gamme d'ouvertures, et - en ce qui concerne les zooms - une gamme de focales, les objectifs desinés à la microscopie ont eux,
pour la plupart, une ouverture fixe [ qui conditionne leur pouvoir de résolution ] et sont utilisés à une distance de
travail déterminée ; sauf quelques uns voués à des grandissements
faibles, ils ont aussi une focale unique. Ils sont dès lors conçus avec une
rigueur sans compromis, à la recherche des performances exceptionnelles
qu'on attend d'eux en termes de qualité d'image plutôt qu'en souplesse d'emploi [ netteté, contraste, planéité de champ ].
Résultat ? À la profusion d'objectifs qui
s'étale dans les catalogues de matériel photographique et
cinématographique, correspond, chez les grands fabricants de
microscopes, une diversité de produits qui n'a plus rien à voir avec
les trois gammes classiques, connues jusque dans les années 1980 environ
[ achromatiques, semi-apochromatiques et apochromatiques ]. La panoplie
des objectifs s'est largement étendue ; des formules différentes sont
prévues pour la mise en œuvre de techniques particulières et pour des
applications bien spécifiques. Les tolérances sont infimes.
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C'est de la
haute technologie qui a son coût. En 2018, le prix d'un objectif peut avoisiner 15000 €.
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Ainsi ce 100x adapté à l'observation en contraste interférentiel : il
ouvre à 1,57 et doit être immergé dans une huile spéciale à haut indice
de réfraction... malgré quoi une correction est prévue pour s'adapter
à l'épaisseur du couvre-objet à quelques µm près.
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