le 15/11/2018,          
en conclusion  d'une          
journée anniversaire...            










Découverte
inattendue



Bienvenue !





Au programme ce soir, à trois reprises :
>  petit exposé illustré annonçant une (re)découverte inattendue dans le patrimoine de l'ULB
    [ Il en sera bientôt question de façon détaillée dans ces pages... ],
    en l'occurrence 14 préparations microscopiques particulières – de diatomées –
    que l'étonnant et trop peu connu H.F. van Heurck, réalisa très probablement il y a presque 140 ans. 

>>  bref parcours guidé dans le musée ;
>>>  observations libres au travers de microscopes anciens et projet "Value bugs".

>  


>>  Pour l'occasion, une vitrine supplémentaire était garnie exceptionnellement. On pouvait y voir, complétant la vitrine 2.3.
...




-- à l'étage supérieur, de gauche à droite :
   - un Swift & Son ( London ) pliable   ;
   - deux générations de "Protami", au sommet de la gamme "Tami"~"Metami"~ de Hensoldt / cfr vitrine 2.3. ;
   - [ blanc, à l'arrière-plan ] un Mc Arthur "OU" ;
   - un Nikon "H"
architecture de type inversé ;
équipé pour le fond clair = 3 objectifs montés ( 40x > 10x < 100x 1.25 )
+ un 4x, rangé dans un emplacement ad hoc de la trousse, qui peut remplacer le 100x ;
    
-- à l'étage inférieur, de gauche à droite :
   - un Reichert "Heimdal" ;
   - avec sa copie japonaise par Tiyoda, le "MKH"
     [ plus précisément celui de 3e génération ; il est en effet équipé d'une platine à mouvements croisés XY – n°13891 ]
"Heimdal" fait référence à une divinité de la mythologie nordique. Cet ingénieux microscope fut fabriqué par Reichert à partir de 1927, sur base d'un prototype de K. F. Reinsch réalisé en 1925.
Les trois générations de Tiyoda – dont la première sous un autre nom – remontent à 1929, 1934
et 1942. Le microscope exposé date de 1943.

  Cfr le bel article, très complet, de Jay Phillips 
The Tiyoda MKH Japanese Army Field Microscope of WW-II
, Miscape Magazine, Sept. 2014 

-- enfin, plus ou moins alignés :
   - en haut, un microscope type "tambour" sans marque, dont la base est inhabituelle ;
   - en bas, un Hartnack qui se visse sur son coffret pour une bonne stabilité.
Une chose est sûre, les microscopes Hartnack et leurs objectifs ont joui d'un grand prestige. 
On peut brosser ainsi la trajectoire d'Edmund Hartnack : en 1854, ayant appris la fabrication de microscopes à Berlin, il vient travailler chez Oberhaeuser, à Paris, avec qui il s'associe bientôt. Auguste Bertsch, célèbre pour ses photomicrographies, collabore avec eux. À partir de 1864, Hartnack reprend l'affaire à son nom et Adam Prazmowski, physicien astronome renommé, le rejoint. Les deux deviennent associés. En 1870, à cause de la guerre opposant la France à la Prusse, Hartnack retourne en Prusse, à Potsdam, et y installe une nouvelle entreprise tandis que Prazmowski assure la gestion de l'affaire parisienne... pour finalement la reprendre à son tour.
[ La firme sera finalement vendue à Nachet, en 1898, mais c'est déjà une autre histoire. ]
À noter que les détails de tout cela – les dates, par exemple – varient selon les sources que j'ai consultées jusqu'ici. Quoi qu'il en soit, l'entreprise s'est manifestement déplacée dans Paris, de la place Dauphine à la rue Bonaparte. Les variations, au fil du temps, des gravures sur les microscopes en témoignent.
Le modèle présenté ici, ce jour, est marqué   E,, Hartnack, / Place Dauphine, 21, / Paris. ;
celui qui était exposé au CCS pendant l'été 2017 porte l'inscription   Mon E.Hart. & A.Praz.
/ A.Prazmowski sucr / Rue Bonaparte.1. / Paris.


>>> Divers types de microscopes, d'origines et de marques différentes, plus ou moins anciens étaient mis à disposition. Avec la plupart d'entre eux, il était possible d'observer des coupes histologiques ou autres objets.




Ici,
- à l'avant-plan, un Leitz [ Allemagne ] "Ortholux", puis un G.S. [ Angleterre ] pour observation en lumière polarisée et un Olympus [ Japon ] métallographique inversé avec appareil photo intégré.
- Au fond... 



quatre modèles Carl Zeiss Jena [ avant la scission liée à la séparation des deux Allemagnes ] :
"L" ; "L" + socle ; "Ng" et "Nf" .
[ Photo prise en cours d'installation. ]
À noter les améliorations d'ordre ergonomique apportées au système d'éclairage, lequel est aussi déterminant pour la qualité de l'image.
Ces microscopes étaient équipés ici d'achromats CZ-J ou d'une gamme d'objectifs plan- et apo- de fabrication russe Lomo *, et [ le "Nf" ] d'une gamme d'apochromats CZ-J.

* Ceci n'est pas aberrant du point de vue optique – les deux fabrications reposant sur de mêmes normes – et bien qu'anachronique, peut se justifier en tant qu'évocation de l'Histoire.  


Exceptionnellement encore, il était possible d'observer une préparation au travers d'un Watson Edinburgh
Pour mettre dans l'ambiance de l'époque, on avait prévu un ballon concentrateur de lumière, rempli d'une solution bleutée, filtrante, comme c'était d'un usage assez fréquent lorsqu'on éclairait à l'aide d'une flamme.
Mais un petit incident est survenu pendant la mise en place... On s'est donc débrouillé sans ballon.  :o/


Objectifs "Para" 2/3 et 1/6 de pouce.

Par ailleurs, chacun pouvait comparer, à l'aide de microscopes séréoscopiques, des mouches "soldats noires" à l'état larvaire et adulte.
Cette manipulation, préparée par InforSciences, venait compléter l'information communiquée au musée de Zoologie, concernant
le projet de recherche participative citoyenne "Value bugs".



     
                            ^^^
       Un ancien projecteur de diapositives peut faire office de microscope :
       projetée sur 1,40 m de large, la fenêtre d'un "24x36" est agrandie 40x...
       Ici, les ailes d'une mouche soldat noire. Amusant ; non ?



À propos de l'exposition permanente :  http://dailyscience.be/2016/11/24/ulb-une-nouvelle-collection-microscopique/