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Après avoir, dans un premier temps, utilisé des tranches de pommes de terre bouillies placées dans un récipient stérile, Koch mit au point des milieux nutritifs solides à base de gélatine, pour permettre l'isolement et la sélection des germes. Née en 1850 à New York, Angelina Fanny Elishemius épousa Walther Hesse en Allemagne. Technicienne au côté de son mari, dans l'équipe de Koch, elle suggéra d'utliser l'agar-agar au lieu de gélatine. Julius Richard Petri, assistant dans le laboratoire, inventa pour la cause la toute simple mais géniale boîte qui porte son nom... |
C'est dans cette ambiance bouillonnante que Friedrich Loeffler réussit, en 1884, à cultiver le bacille responsable de la diphtérie [ révélé un an plus tôt par Theodor Klebs ], tandis que Karl Eberth avait découvert l'agent de la fièvre typhoïde en 1880. |
> en 1876, Koch démontre de façon décisive le lien de causalité entre une
bactérie et l'anthrax [ la "maladie du charbon" ]. C'est dans ce contexte qu'il réalise les premières photomicrographies de bactéries, publiées en 1877. En 1850, les Français Casimir Davaine et Pierre Rayer, dans le cadre de leurs invesigations sur le charbon, avaient remarqué des « bactéridies » dans le sang d'animaux atteints. L'Allemand Aloys Pollender y aurait déjà remarqué les corpuscules allongés l'année précédente, mais il ne publia ses observations que six ans plus tard. Le manque de reproductibilité de leurs expériences a entretenu le doute quant au fait qu'il s'agissait bien de l'agent pathogène de l'anthrax. Koch, ayant réussi à cultiver le bacille, apporta des preuves convaincantes. Bacillus anthracis allait devenir, dans ces premiers temps de la bactériologie, le microbe d'étude favori, tant il se prête facilement à l'expérimentation. |
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En 1920, l'Union internationale contre la tuberculose adopte
la « croix de Lorraine » comme symbole de la lutte
contre la maladie. L'usage de cet emblème se répand rapidement, avec
quelques libertés malgré sa codification lors de la sixième conférence
internationale de la tuberculose, en 1928 à Rome. Par exemple sur le timbre-poste ci-contre [ de 1982 ] : la croix est noire alors qu'elle devrait être rouge et les bras horizontaux sont erronément de même longueur. Autre approximation dans cette vue d'artiste : c'est Koch, à n'en pas douter, qui est représenté... mais en son temps, il n'y avait pas encore de microscope conçu comme le modèle dessiné ici. Un anachronisme, donc. [ Les éditions philatéliques à la mémoire de Koch et de son œuvre sont très nombreuses. ]
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> En 1883~4, lors d'expéditions en Égypte puis en Inde, Koch identifie
Vibrio cholerae, avec l'aide de ses assistants Gaffky et Fischer. Filippo Pacini avait déjà remarqué en 1854 l'agent responsable du terrible choléra. Mais à l'époque, personne n'y a cru. Koch, lui, persuade la communauté scientifique. Il confirme aussi le rôle de l'eau dans la transmission de la maladie. Dans les années 1850, John Snow avait mis ce rôle en évidence à Londres, en constatant une corrélation entre la répartition des cas de choléra et les caractéristiques des réseaux de distribution d'eau. |
> En 1896, sollicité par les autorités coloniales, Koch se rend à Kimberley, en Afrique du Sud, et trouve le moyen d'enrayer une dévastatrice épidémie de peste bovine, bien qu'il ne puisse en observer le responsable [ un virus ]. |
![]() Ces affiches en diverses langues annonçaient un film consacré à Robert Koch, réalisé en 1939 par Hans Steinhoff, cinéaste allemand à la solde du IIIe Reich. ![]() |
Mit
Hilfe dieses Instrumentes ist es mir gelungen, nicht unwichtige
Entdeckungen zu machen und, um was es mir hauptsächlich zu tun war,
eins der schwierigsten mikroskopischen Objekte durch photographische
Abbildungen weiteren Kreisen zugänglich zu machen. [ Avec l'aide de cet instrument, j'ai réussi à faire des découvertes non sans importance et, ce qui me semblait primordial, à rendre l'un des plus difficles objets microscopiques accessible à des cercles plus vastes par le biais d'images photographiques. ] |