1er triptyque - vitrine n°2
 
Microscope "Royal" de Watson & Sons

>  Le renommé Henri van Heurck suggéra à la firme anglaise Watson & Sons les caractéstiques d'un instrument qui, selon sa grande expérience, répondrait complètement aux besoins de la microscopie. Bien qu'on n'en trouve pas de trace dans les livres du fabricant, il semblerait qu'un prototype fut livré au diatomiste belge en 1889. Un microscope exceptionnel était né... La première mention du modèle 'Van Heurck' dans le livre des ventes date de mars 1891. [ Un exemplaire équipé pour l'observation en lumière polarisée est visible au musée de la médecine / campus Érasme de l'ULB. ]


>  Le 'Royal' en fut dérivé dès 1893.

>  Quant au 'Edinburgh', il était apparu en 1887. Plus simple que les
deux modèles précités, il fut en quelque sorte leur point de départ.
Les instruments de ces trois familles, déclinés en diverses variantes, ont été commercialisés plus d'un demi-siècle, subissant améliorations et modifications sans toutefois perdre leur allure d'ensemble. L'interchangeabilité de certains composants rend même les différenciations parfois difficiles ; il est assez probable de confondre un 'Edinburgh' et un 'Royal' s'ils sont équipés des mêmes accessoires.










Dans ces temps, quatre gammes d'objectifs étaient proposées par le fabricant, depuis de simples achromats jusqu'à des apochromats * [ cfr le 2mm ouvrant à 1.37 ], en passant par les 'Para' [ 'Parachromatic' ] et les 'Holos' [ 'Holoscopic' ]. Pendant longtemps, ceux-ci ont été à la pointe de la production, leurs corrections les rendant quasi équivalents à des apochromats. Selon C. Van Duijn, dans Inleiding tot mikroskopische techniek ( Deventer-Djakarta, 1950 ), les 'Holos' contiendraient des lentilles à la fluorine. J. R. Fletcher, dans son étude The Star Test for Microscope Optics ( Nottingham, 1988 ), présise qu'ils sont fortement sous-corrigés pour l'astigmatisme et que ceci est compensé par une sur-correction dans les oculaires de la même gamme.




Les oculaires
'Holoscopic' étaient munis d'un système de réglage permettant de les associer à des objectifs ordinaires aussi bien qu'à ceux hautement performants auxquels ils étaient destinés.



Watson proposait par ailleurs divers condenseurs, parmi lesquels le 'Holos' à immersion offrait une ouverture numérique de 1.37. Un exemplaire de celui-ci est visible dans l'ensemble exposé tandis que le 'Royal', tel qu'il apparaît dans la vitrine, est équipé d'un objectif en guise de condenseur, vissé sur une monture centrable, au standard RMS, conçue à cet effet.
[ Sur les photos ci-dessus, il est équipé du 'Holos'. ]


* On remarquera aux gravures sur les objectifs exposés que ceux-ci sont diversement optimisés pour des longueurs de tube allant des 250 et 200 mm alors adoptés en Angleterre, à 170 et 160 mm, les normes en usage sur le continent.
[ Par la suite, la firme Watson fixera sa production à 160 mm. ]